Unissons nous pour Montfleury.

Un projet immobilier est en cours au 12 avenue des Pampres, à Corenc Montfleury. Ce projet a été présenté par la COGEDIM en réunion publique le 8 septembre 2020 à 19h.

Il prévoit l’arrachage de la quasi-totalité des arbres existants, la démolition de la maison actuelle, puis la construction de trois barres d’immeubles en R+2, pour 37 logements, dont 13 sociaux (soit 35 %), avec des garages sous chaque immeuble, quelques places de parking à la surface, des toits plats végétalisés et un large chemin d’accès.

Habitants de Corenc Montfleury, nous avons été traumatisés par ce projet. Ces trois immeubles vont défigurer le cœur de notre quartier, dont le patrimoine naturel est exceptionnel. Ils vont également détourner les eaux souterraines, abondantes à Montfleury, vers les parcelles voisines, risquant de dégrader les habitations. De plus, le passage de deux personnes à une centaine va générer un trafic important que l’avenue des Pampres et les rues avoisinantes ne sont pas prêtes à accueillir, et des besoins accrus en infrastructures (école par exemple), qui ne peuvent pas être pris en compte du jour au lendemain.

Une annexe du PLUi en vigueur, l’OAP « Paysages et Biodiversité », dans sa partie « Ambiance Côteau résidentiel », spécifie pourtant que les projets immobiliers doivent « s’insérer dans un cadre patrimonial » en recherchant une « cohérence avec les constructions traditionnelles », et qu’ils doivent « accompagner le tissu urbain existant en préservant ses qualités (diversité des implantations bâties, équilibre des espaces bâtis / non bâtis, murs et trame arborée des domaines, …) ». Elle précise également que le projet devra « s’inscrire en continuité, en confortement ou en développement de la trame éco-paysagère existante », « pérenniser la trame arborée tout en préservant des vues sur le grand paysage » et que « l’espace aérien et souterrain sera préservé de toute installation » pour permettre aux arbres de se développer harmonieusement.

Il est clair que le projet de la COGEDIM ne respecte absolument pas ces obligations.

Nous avons été très déçus par le comportement de notre Maire. Lors de la réunion d’information publique, qu’il animait, il a semblé s’accommoder de la démesure de ce projet, affirmant qu’une telle hyper-densification était inéluctable, et paraissant surtout soucieux d’atteindre l’obligation légale d’un quota de 25 % de logements sociaux dans la commune (loi SRU).

Pourtant, lors de la campagne pour les élections municipales de Mars 2020, il avait promis de tout faire pour que ce genre de projet immobilier ne voie pas le jour. Dans sa lettre du 6 mars 2020 à l’Union de Quartier de Montfleury, il s’opposait à une « densification intense » de Corenc. Il disait également : « j’ai décidé non seulement d’attaquer le PLUi mais aussi d’engager sans délai une étude urbaine afin de pouvoir construire de manière intelligente et mesurée, en respectant la loi, mais surtout en respectant les Corençais dans leur cadre de vie sur lequel je ne fais aucune concession. » […] « Nous nous engageons à solliciter immédiatement une révision du PLUi s’agissant notamment des zonages de Corenc. » […] « mon équipe et moi-même nous attacherons à nous battre […] pour préserver […] le cadre de vie auquel nous sommes tellement attachés. »

Nous demandons :

• A Monsieur le Maire de Corenc, de tenir ses engagements en refusant le permis de construire de ces trois immeubles, en attendant au moins que le résultat de l’étude urbaine par l’AURG soit connu.
• A Grenoble-Alpes Métropole, de revoir le PLUi pour tenir compte des spécificités de Corenc.
• A la COGEDIM, de modifier son projet en ne construisant que des maisons individuelles, pour respecter le zonage actuel prévu par le PLUi : zone UD2m « pavillonnaire en densification » (et non pas « en mutation »).

Signer la pétition